L’INITIATION

Article extrait du journal le Democrate

 

Plusieurs articles qui sont parus dans Le Democrat à propos de l’astronomie occulte ou magnétisme astral dont Olney H. Richmond se revendique être un étudiant et un enseignant, ont suscité un grand intérêt. Jusqu’à maintenant, Mr. Richmond avait refusé de raconter la manière par laquelle il était devenu le détenteur de cette mystérieuse connaissance. Le succès des articles précédent nous a poussé à lui demander de nous raconter l’histoire complète. La raison qu’il invoquait jusqu’à présent pour ne pas nous donner cette information était que ses supérieurs ne lui en avait pas donné la permission. Mais lorsque notre reporter l’a accosté dernièrement, il lui a répondu: ” Approchez-vous de la chaleur du poêle et je vais vous raconter l’étrange histoire de la manière dont je suis entré en contact avec cette merveilleuse philosophie.” Et lorsque notre reporter fut confortablement assis, Mr Richmond commença son récit:
Pendant la guerre j’étais soldat dans le quatorzième régiment d’infanterie du Michigan. Au printemps de 1864 notre régiment prit ses quartiers à Nashville, dans le Tennessee. Une nuit, à 20h, j’étais de garde lorsque je vis un homme s’approcher. La pensée me traversa qu’il pouvait s’agir d’un espion, mais il m’adressa tout de suite la parole. Etant si près du camp, j’ai pensé qu”il ne pouvait me nuire et j’ai donc répondu à son salut. Il se rapprocha et me dit : “Votre nom est Richmond”. “C’est vrai”, répondis-je, supposant qu’un de mes camarades lui avait donné mon nom. “Et ton autre nom est Yenlo, continua l’étranger.” “Là vous faites erreur, car ce n’est pas mon nom.” “Oui ça l’est”, répondit-il. “C’est le nom que mes supérieurs qui m’ont envoyé vers vous m’ont donné, épelle-le à l’envers et vois ce que tu en fais.” “O-L-n-e-y, Olney; oui c’est mon nom maintenant.” “Oui, et tu es né le 22 février 1844”, dit l’étranger. “Comment savez-vous ça?” “Grâce à la merveilleuse philosophie que je désire te communiquer. Je ne te connais pas mais j’ai été guidé vers toi. Je suis membre d’un ordre qui a disparu du devant de la scène il y a fort longtemps. Je suis un membre de l’ancien Ordre des Mages, qui a fleurit en Egypte il y a des milliers d’années.

Je vais bientôt mourir et je suis tenu par les pouvoirs qui me gouvernent de passer les merveilleux secrets que je détiens à un autre qui vivra après moi. Tu es ce successeur et je désire que tu me rejoignes dans un certain endroit, un de ces soirs, très bientôt, car je sais qu’il me reste peu de temps à vivre.” Ma curiosité était éveillée et je promis de faire comme il le désirait.

L’homme était grand, mince avec les joues creusées et parlait avec sérieux. Je fis comme j’avais promis et il m’initia dans cet ordre auquel j’ai l’honneur d’appartenir. Il me donna aussi divers manuscrits nécessaires pour cette étude. C’était un Français et il me dit avoir reçu ces secrets en Inde.

A l’époque je ne compris que très peu de choses à ce qu’il m’avait dit, mais désormais je comprends tout et les signes, les mots de passe etc… qu’il m’avait donné traitaient d’initiation dans les plus hauts degrés de cet art. “Je vous suis très obligé” lui dis-je, pour toute la connaissance que vous m’avez transmise mais il me semble, puisque votre but est que cette connaissance soit transmise sans interruption, que vous la laissez dans de bien mauvaises mains.” “Pourquoi cela, dit le Français.” Je répondis: “Je n’ai pas moyen de savoir combien de temps la guerre va durer, Il est possible que je sois tué bien avant qu’elle termine et que je ne puisse pas transmettre cette connaissance à quelqu’un d’autre.’ Il répondit: “Je n’agis pas sans savoir; ne crains rien, tu survivras à de nombreuses batailles sans blessure, aucune balle ne te touchera..

Je dois confesser que je ne croyais pas ce qu’il disait, car avant chaque bataille à laquelle j’ai participé, je sentais que j’allais être tué. Mais au bout du compte aucune balle ennemie n’atteint mon corps, bien que mes habits furent plusieurs fois transpercés. Quelque chose sembla me guider à chaque fois pour me faire échapper aux balles. A Kenesaw, par exemple, je me tenais debout, ma tête dépassant du parapet, scrutant les batteries ennemies sur la montagne. Soudain et involontairement j’ai rentré la tête juste à temps pour échapper à un tir venant d’une direction dans laquelle je ne regardais pas. Il était évident qu’un tireur d’élite m’avait visé délibérément. A une autre occasion j’étais assis sur la rive d’un fleuve et, suivant une impulsion subite, je me suis relevé soudainement. Juste à temps pour échapper à un tir qui passa juste entre mes jambes. C’était durant le siège d’Atlanta. Je pourrais vous relater bien des moments comme ceux-ci, mais cela suffit à vous montrer qu’un pouvoir invisible semblait me protéger constamment.

DANS LES MAINS DU DESTIN

A la fin de la guerre j’allais au Nord et ouvrit un magasin à Cedar Springs. J’y ai vécu plusieurs années puis déménagé à Pierson, une petit ville situé quelques miles au nord de Cedar Springs. J’y étais en 1871 et ce fut cette année là que je pris conscience de vouloir me rendre à Chicago. Je ne savais pas pourquoi j’avais ce désir, mais quelque chose m’y poussait. Ma femme me demanda si j’y allais pour acheter des marchandises. Je lui répondit que non, je pouvais acheter tout ce dont j’avais besoin à Grand Rapids, mais je voulais prendre des vacances et j’avais décidé que ce serait à Chicago. Comme je voulais y passer quelques temps, j’ai loué une chambre dans une pension. Je crois que c’était au 172 State street. Cette maison m’attirait sans que je sache pourquoi et au premier repas, j’ai fait la connaissance d’un gentleman avec lequel je me suis tout de suite bien entendu. Son nom était Dr. Hamilton. Il venait de Charleston, en Caroline du Sud. Après le repas, nous avons fumé un cigar et nous sommes mis à parler, puis il m’a invité à monter dans sa chambre pour me montrer des livres, dont un vieil ouvrage qu’il avait hérité de sa famille. Il n’avait aucune idée de pourquoi il avait amené ce livre avec lui à Chicago. J’ai ouvert le livre et fus surpris d’y voir certains des mots mystérieux que le Français m’avait dit à Nashville 7 ans auparavant.

Ma curiosité était réveillée et je me suis dit en moi-même que je pouvais dépenser jusqu’à 25 $ pour ce livre si c’était possible de le lui acheter. Je lui ai demandé combien il accepterait pour me le vendre. “Je n’en ai aucune utilité” m’a t-il dit, prenez-le si vous voulez.” J’ai donc ramené le livre chez moi et sa lecture a jeté un flot de lumière sur mes études que j’ai commencé à entreprendre avec grande vigueur. A partir de ce moment, ça m’a pris 18 années d’études approfondies, pour accéder à la connaissance précieuse que je possède désormais. J’ai produit des livres qui m’on coûté très cher et m’ont demandé beaucoup de travail. Comme vous pouvez le voir, ils sont pour la plupart fait main, et il existe seulement deux copies de ces livres sur cette Terre. Les réaliser m’a pris des années.”